Sare

 Sare                                                                                                                         9 juin 2016

Par une belle journée de ce mois de juin par ailleurs bien pluvieux, nous faisons route vers le verdoyant Pays Basque.
Jean Miailles nous attend au cœur du village de Sare qui vient de concourir à l’émission de télévision des plus beaux villages de France et y figurer en bonne place.
Notre guide y est aussi à l’aise que dans les rues de la ville d’hiver d’Arcachon, il connait comme sa poche le sentier romain et les chemins des contrebandiers. Le village enclavé dans la Navarre espagnole compte en effet 32 km de frontière, la contrebande a longtemps été un « sport local ».
Une halte s’impose dans la très typique église ; les murs portent trois galeries de magnifique chêne patiné par le temps où les hommes montent pour assister à la messe et entonner les chants basques qui embellissent toutes les cérémonies.
La langue basque est la plus ancienne des langues vivantes en Europe de l’Ouest ; elle est une survivante d’un vieux fonds linguistique antérieur à l’invasion par les populations indo-européennes au IIème millénaire avant notre ère.
Le cimetière mérite aussi un détour, la grande majorité des tombes étant ornée des pierres taillée discoïdales.
Nous traversons le village sur les pas de Luis Mariano qui y habita, admirons au passage le beau fronton de pelote basque, les maisons et certains se laissent tenter par quelques gâteaux basques.

Après un petit film de présentation, nous découvrons les grottes dont la visite est orchestrée par un système de sons et lumières.
900 mètres de galeries souterraines dans les profondeurs de la terre permettent un voyage dans le temps, les premiers hommes y auraient séjourné voici 30 000 ans, l’ours des cavernes aussi. De nombreuses chauve-souris y vivent encore à demeure.
On peut admirer le travail  de la rivière souterraine qui continue de créer concrétions, puits, gours….
L’histoire et la mythologie sont aussi présentes. Un médaillon rappelle la visite de l’impératrice Eugénie de Montijo et Napoléon III.
Les laminiaks, petits génies des sources, cachés derrière les rochers, nous accompagnent de leurs chuchotis.
Le site rend hommage à José-Miguel de Barandiaran, un des plus grands anthropologues du 20ème siècle qui a consacré sa vie à la mémoire du peuple basque et aux Grottes Préhistoriques de Sare.
De très nombreux silex et outils préhistoriques ont été trouvés sur place.
Tout ceci nous a creusé l’estomac….. « petit repas léger » dans une grotte, le mouton grillé sur place est absolument délicieux ; l’accordéon, les chansons de Luis Mariano et quelques beaux chants basques accompagnent le repas.


Avant de rentrer sur Bordeaux, un petit détour par Dantcharria s’impose.
Un camion espagnol couché en travers de l’autoroute nous a bien créé quelques soucis mais tout le monde est rentré à bon port.

Merci à Liliane, Bernard et Jean pour cette belle journée.
Récit Annie Charlier